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Zoo City de Lauren Beukes

  • Liameen
  • 24 déc. 2016
  • 2 min de lecture

Zoo City de Lauren Beukes

Editions Pocket, 14 avril 2016 (édition grand format 2011), 400 pages, 7,80 €.



Zinzi habite Zoo City, un quartier de Johannesburg peuplé de marginaux et d’animalés, dont elle fait partie. Tous les criminels, sans que l’on ait compris pourquoi, attirent un animal et en ont la charge, car leur existence est liée. Paresseux accompagne donc Zinzi partout, et lui a permis d’accéder à un pouvoir un peu étrange : elle retrouve les choses perdues.

Vivotant de petites arnaques et de son don, endettée jusqu’au cou, la jeune femme accepte un jour un gros contrat : retrouver une jeune fille disparue. Mais plus le contrat est important, plus il faut se méfier…



Qui connaît le réalisateur Neil Blomkamp ? Si le nom ne vous dit rien, peut-être que District 9, Elysium ou Chappie le feront. Lauren Beuks a mis en mots ce que l’on connaît en images dans ces films, ce climat tendu, cette misère latente, cette ville cosmopolite aux origines incertaines. L’apartheid a laissé beaucoup de traces, mais depuis l’arrivée des Animaux, une nouvelle classe est arrivée au bas de l’échelle. Elle a fini dans Zoo City, quartier mal famé et plus dangereux que tous les autres, mais où on ne questionne personne. Il faut simplement arriver à y survivre.


Zinzi est un personnage très fort. Depuis que Paresseux l’a trouvée, après un drame familial pour lequel elle a passé des années en prison, la jeune femme ne fait plus confiance à personne. Y compris au lecteur. On suit son parcours, mais on ne sait rien d’elle, au fond. Les infos arrivent au compte-gouttes, on sent sa méfiance. Elle traite ainsi, en tant qu’ancienne journaliste, toutes les informations qu’elle glane.


On ne sait pas grand-chose non plus du pourquoi des Animaux. Le récit autour de Zinzi est parfois entrecoupé de retranscriptions de conversations web, de promotion de films, de témoignages, qui donnent d’autres visions des Animalés, celle du grand public, celle des principaux concernés. Même si la base, l’animal associé à un humain par l’âme, est semblable à celle de la trilogie À la croisée des mondes, de Philip Pullman, on en est bien loin. C’est la culpabilité qui est au cœur de cet étrange lien, et pour moi c’est une sorte de Purgatoire, sans fin.


L’action est relativement lente, avec une explosion assez inattendue à la fin. Le rythme un peu décousu, entrecoupé par les témoignages, peut facilement perdre le lecteur. De même les mots d’argot, assez nombreux et donnant le ton de l’univers, empreint de magie, sont expliqués dans un glossaire à la fin du livre, mais auraient mieux aidé l’histoire dans des notes de bas de page.


Finalement, c’est une bonne lecture, mais plus pour l’univers à découvrir que pour l’histoire en elle-même.




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