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Interview de Tammara Webber, l'auteure de Easy et Softly


Interview de Tammara Webber

l'auteure de "Easy" et "Soflty" des éditions J'ai Lu.

Il y a quelques semaines de cela, Tammara Webber nous faisait l'immense plaisir de nous contacter pour nous proposer de faire gagner un exemplaire dédicacé de Softly, son dernier livre paru en français aux éditions J'ai Lu pour elle. Nous en avons profité pour lui demander de nous accorder une interview, requête qu'elle a gentiment accepté. L'interview s'étant déroulée en anglais, nous vous l'avons traduite.



L’écriture et vous...


Parlez-nous un peu de vous.


Je suis une éternelle romantique. Mon mari et moi nous sommes mariés alors que nous étions des adolescents, et j’ai travaillé en tant qu’assistante secrétaire à l’université pendant qu’il étudiait les mathématiques. J’ai fini par suivre des cours aussi mais je n’arrivais pas à choisir une filière. Quand mon mari a enfin été diplômé, nous avons commencé à fonder une famille et je ne suis pas retournée à la fac avant que nos enfants entrent à l’école. Mon intention était de devenir comptable (le job de tuteur en économie de Lucas ? J’ai fait ça !), mais mon mari m’a encouragée à étudier ce que j’aimais – la littérature. Après avoir fini mes études, j’ai bossé pour l’université en tant que conseillère universitaire. (J’aidais les étudiants en Bachelor (premier cycle universitaire, de la première à la quatrième année) à élaborer leur projet professionnel et à s’y tenir.) C’était mon boulot quand j’ai écrit mes quatre premiers bouquins.


Depuis combien de temps écrivez-vous ?


J’ai commencé à écrire enfant et je n’ai jamais réellement arrêté, mais je ne croyais pas que je pourrais vivre de ma plume. J’ai commencé à écrire ma première romance quand j’avais 19 ans, mais je me suis arrêtée à la moitié parce que je pensais que mon écriture n’était pas assez bonne. Pareil pour ma deuxième tentative. Je sais maintenant qu’une « bonne écriture » ne s’atteint qu’après de multiples corrections ! Je n’ai pas réussi à écrire un roman en entier avant mon troisième essai. (Je n’ai jamais publié ce roman, mais de le finir a été une étape importante pour moi.)


D’où vous vient cette passion de l’écriture ? Avez-vous toujours voulu devenir auteur ?

Je ne sais pas d’où me vient cette pulsion, mais à chaque fois que j’essaye d’arrêter d’écrire – et j’ai essayé ! – j’ai une autre idée de roman et je dois l’écrire.


Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez eu entre vos mains votre premier bouquin ? Pouvez-vous nous décrire ce que vous avez ressenti ?

Mon premier roman publié Between the Lines n’était disponible qu’en version numérique pendant un an. Quand j’ai publié Easy, mon quatrième roman publié, j’ai voulu l’avoir en version broché. Alors j’ai demandé à ce qu’on reformate mes quatre bouquins pour impression en même temps. C’était extraordinaire de les voir posés sur la table de mon petit bureau. Un sentiment très différent de celui que j’ai ressenti en voyant mes bouquins sur un écran.

Avez-vous un rituel particulier ou des petites manies quand vous écrivez ? Des tiques comme toujours écrire avec le même stylo ou toucher trois fois votre nez avant de taper sur votre clavier, haha :) ?


Non, haha. Mon seul rituel est d’essayer de me tenir éloignée d’internet. C’est très distrayant lorsque je reçois des e-mails qui demandent des réponses et des lecteurs qui commentent mes statuts ou postent au sujet de mes bouquins, et je veux les remercier. C’est difficile de s’y tenir. Si je n’éteins pas internet, je peux passer ma journée à répondre aux lecteurs et ne pas écrire une seule ligne.



Vos œuvres…

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre série "Contours of the Heart" ?


La série commence avec Easy. J’ai écrit ce roman comme une histoire indépendante, je ne comptais pas commencer une série. (Cela peut toujours être lu tout seul). De nombreux lecteurs voulaient en savoir plus sur Lucas. Quand j’écrivais Easy, je « n’entendais » pas vraiment Lucas. J’ai vu toute l’histoire du point de vue de Jacqueline. Un an plus tard, alors que je terminais un autre roman (le dernier bouquin de ma première série), j’ai commencé à l’entendre. Lucas était prêt à raconter son histoire. Softly(Breakable en anglais) est écrit de plusieurs points de vue (les deux lui appartiennent) – avant et pendant Easy. Sweet est un spin-off de deux personnages de Easy. (Cela peut aussi être lu indépendamment.) Le roman que je rédige en ce moment, Brave, est l’histoire d’Erin et débute deux ans après la fin de (Erin était la meilleure amie de Jacqueline dans Easy.)




Quelles ont été vos inspirations pour cette série ?


J’ai été très ouverte sur le fait que j’ai été violée quand j’avais une vingtaine d’années par un de mes camarades de promo (http://www.tammarawebber.com/blog/2015/03/the-thing-about-rape.html). J’avais si honte de ne pas en avoir parlé pendant 12 ans. Finalement je l’ai raconté à ma meilleure amie, puis à mon mari. Plusieurs années se sont écoulées avant que j’entende la voix de Jacqueline. Je me suis réveillée avec des scènes et des dialogues dans ma tête, mais très franchement je ne voulais pas raconter cette histoire ; je ne voulais pas écrire sur les agressions sexuelles. En tant qu’auteure de romance, je sais que de nombreux lecteurs (moi y compris) ont besoin de lire ce qui ne se produit que très rarement dans la vraie vie. Je m’efforce également de montrer que des amants se sauvent, parce que c’est – j’imagine – le but de l’amour. Quand j’ai vu que Lucas avait des blessures à cicatriser – des blessures que Jacqueline pouvait lui montrer et l’obliger à s’y confronter – j’ai cédé et commencé à écrire Easy.


« Softly » (Breakable en anglais) chevauche la chronologie de votre premier roman « Easy ». Vous avez alors dû jongler entre le passé et le présent de Landon, et fusionner son passé pour compléter son présent. Cela a-t-il été difficile à écrire ? Aviez-vous songé à cela avant de commencer « Easy » ?


Softly/Breakable a été l’histoire la plus difficile techniquement que j’ai pu écrire. Chacun de mes romans, sauf Easy, a deux points de vue, ainsi le lecteur a l’histoire des deux côtés, chaque personnage reprenant là où l’autre s’est arrêté. Mais l’histoire de Jacqueline ne m’est pas venue de cette façon. Je n’ai rien entendu de la part de Lucas et je ne pensais pas que cela se produirait un jour. Une fois que j’ai terminé Softly/Breakable, j’ai réalisé que c’était bien de ne pas avoir entendu la voix de Lucas, parce que son histoire aurait pris le pas sur celle de Jacqueline si je l’avais racontée en même temps. Ecrire et raconter l’histoire de Jacqueline était trop important pour moi, personnellement, pour qu’elle soit mise dans l’ombre. Je suis vraiment reconnaissante envers Lucas de ne pas être intervenu plus tôt.



A La Théière Littéraire nous avons adoré « Easy » surtout pour ses scènes poignantes. Ne craigniez-vous pas que les lecteurs trouvent « Softly » trop redondant avec le point de vue de Landon ?


Easy ne faisait pas plus de 70 000 mots. Softly fait 108 000 mots. J’ai relu l’histoire et surligné toutes les nouvelles scènes (que ce soit de son passé, ou des nouvelles scènes pendant la chronologie de Easy comme celle où Lucas retourne chez lui après avoir été chopé avec Jacqueline par le Dr Heller). Ces nouvelles scènes représentent 70% du roman (environ 76 000 mots). Les scènes se chevauchant avec Easy représentent 30% du roman, et j’ai été très exigeante sur les scènes que j’ai réutilisées. Avant de commencer à écrire ce roman, j’ai demandé à mes lecteurs quelles scènes ils souhaitaient avoir du point de vue de Lucas et j’ai ensuite incorporé leurs demandes.


Nous savons que « Sweet » est le prochain bouquin, le spin-off de la série « Contours of the heart » et « Brave » sort bientôt. Pouvons-nous espérer les voir traduits en français ?


J’ai Lu a racheté les droits de traduction pour Sweet, donc il devrait sortir très prochainement ! Les maisons d’édition attendent généralement d’avoir leurs mains sur le manuscrit avant de faire une offre ou de décider qu’ils ne sont pas intéressés, et je n’ai pas encore fini d’écrire Brave donc ils en ont autant vu que vous. J’espère qu’ils continueront la série avec cette histoire.




Avez-vous d’autres projets en tête ? (Après avoir dormi ou hiberné bien sûr !)


Oui… mais j’essaye de ne pas du tout me concentrer sur eux pour ne pas être distraite de mon projet en cours ! (Dormir ? Qu’est-ce que c’est ? Haha.)


A votre avis, lequel de vos personnages masculins est le plus attirant ? Et pourquoi ? (En réalité, en France nous ne connaissons et nous n’aimons que – bien évidemment – Landon !)


Wow, c’est une question difficile. J’ai quatre hommes en personnages principaux – cinq dès que j’aurai terminé – et ils sont tous très différents en tempérament et en apparences. Je suis l’une de ces femmes qui est plus attirée par la personnalité qu’à un attrait physique. Je trouve différents types d’hommes attirants, mais en ce qui concerne les rouages d’un homme, je suis plus exigeante. (Cf la question suivante !) Donc j’imagine que ça serait Reid de la série Between the Lines, bien que mes lecteurs l’aient détesté pendant les trois romans de la série parce que c’était un petit con arrogant. Je savais qu’au fond, quelque part, c’était un héros ; je devais juste continuer de creuser jusqu’à le trouver. (Note : Reid est le personnage masculin favori de mon mari aussi.)



La lecture et vous…


Parlons un peu des auteurs qui vont ont donné envie d’écrire ?


Chaque auteur que j’ai lu et aimé, depuis ma toute petite enfance jusqu’à maintenant, m’ont donné envie d’écrire. Il y en a bien trop pour tous les nommer ! Petite et adolescente, j’étais une lectrice gourmande. Lire était mon passe-temps favori, il l’est toujours.


D’après toutes vos lectures, songez à tous les personnages que vous avez découverts et dites-nous – confidence pour confidence – qui serait votre ?


Mr. Darcy d’Orgueil et Préjugés. Bien que je dois avouer que je n’ai pas vraiment de “book boyfriend” au sens stricte. Je tombe amoureuse du . Si un auteur peut me faire croire que ces deux personnes sont destinées à s’aimer, je vais craquer pour eux. Je n’ai pas besoin de me sentir attirée par l’un d’entre eux pour que cela se produise.




Questions spéciales auteure de romance…


Qu’est-ce qui vous attire en premier chez un homme ?


Sa capacité à discuter et écouter, et son intérêt lorsque nous parlons. J’aime aussi les hommes intelligents, et oui, cela inclut un certain niveau d’humour sarcastique – du moment que ce n’est pas dirigé contre moi. Quand je l’ai rencontré au lycée, mon mari était un élève brillant, qui suivait des cours au-dessus de sa classe. Son vocabulaire était extraordinaire pour un garçon de 16 ans, et lorsque nous parlions, rien ne pouvait détourner son attention de moi. C’était aussi le meilleur ami de mon petit-copain… Et puis mon petit-copain a déménagé. (Voici cette histoire : http://www.tammarawebber.com/blog/2012/02/your-kiss-is-on-my-list.html)



Croyez-vous en l’amour-toujours ?


Oui, absolument ! Je le vis actuellement. Paul et moi sommes mariés depuis 32 ans et nos enfants sont des adultes, mais nous n’avons jamais été aussi romantiquement heureux. Il est la personne que je préfère le plus au monde et je ne peux pas imaginer ma vie sans lui.


Êtes-vous plutôt conte de fées ou passion dévorante ?


Ha – c’est une question piège ! Le véritable amour a les deux, en plus de beaucoup de persévérance et de la volonté à reconnaître ses torts, apprendre et grandir.




Et pour finir…


Avec un bon livre, vous êtes plutôt thé, café, ou chocolat ?


Du café dans la matinée, du thé dans l’après-midi et en soirée. Du chocolat chaud, rarement – quand il fait froid dehors et que je désire ardemment quelque chose de sucré, blottie à côté de la cheminée avec un plaid et un bon bouquin.


Si votre maison était en feu, et que vous deviez choisir trois bouquins à sauver (pas de panique, votre mari, vos enfants et vos animaux de compagnie seraient sains et saufs… nous ne sommes pas cruels à ce point :) ), lesquels prendriez-vous ?


Pour être tout à fait honnête, je prendrais des albums souvenirs avec des photos de mes enfants avant que les appareils photo numériques existent. (Je devrais probablement scanner toutes ces photos sur l’ordinateur, mais je n’ai pas le temps !) Si je devais prendre des bouquins – des romans – je prendrais Nos étoiles contraires de John Green, qui est dédicacé, et Si je reste de Gayle Forman – l’édition originale anglaise (la couverture a l’air d’avoir été faite à l’aquarelle), et ma copie auto-publiée de Easy – qui est à présent presque impossible à trouver dans un état correct. Tous les autres pourraient être remplacés. (Je pleurerais tellement si je les perdais en fait !)



Merci beaucoup Tammara d’avoir pris le temps de répondre à toutes ces petites questions. Nous avons tellement adoré vos bouquins qu’une fois commencé, nous n’avons pas pu les reposer. Ils méritent toutes les bonnes critiques qu’ils ont reçu.

Merci beaucoup ! C’est adorable de votre part. <3

Nous vous souhaitons beaucoup de succès à venir.

Merci!!

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