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It Ends With Us, de Colleen Hoover (lecture VO)


Titre : It ends with us Auteur : Colleen Hoover Genre : Romance, New Adult Sortie US : 2 août 2016, Sortie FR : inconnue Prix : 8.95€ (kindle) Site web : www.colleenhoover.com

Résumé (traduction La Théière Littéraire)

Lily n'a pas toujours mené la belle vie mais cela ne l'a jamais empêché de travailler dur pour obtenir ce qu'elle veut. Elle a fait du chemin depuis la petite ville du Maine où elle a grandi. Elle a obtenu sa licence, a déménagé à Boston et a commencé sa propre affaire. Alors lorsqu'elle ressent une étincelle avec un charmant neurochirurgien du nom de Ryle Kincaid, la vie de Lily semble trop belle pour être vraie. Ryle est sûr de lui, têtu et peut-être même un peu arrogant. Il est aussi sensible, brillant et a un gros faible pour Lily. Alors son look en blouse ne fait plus mal. Lily ne peut se le sortir de la tête. Mais l'aversion totale de Ryle pour l'amour est perturbante... même si Lily semble être l'exception à sa règle de ne jamais entretenir de relation amoureuse, elle ne peut s'empêcher de se demander ce qui l'a rendu ainsi. Alors que les questions sur sa nouvelle histoire la submerge, elle repense à Atlas Corrigan, son premier amour et une connexion avec un passé qu'elle a laissé derrière. Il était son âme soeur, son protecteur. Quand Atlas réapparaît soudainement, tout ce que Lily a construit avec Ryle est menacé.


Avec ce roman audacieux et très personnel, Colleen Hoover livre ici une histoire d'amour déchirante qui apporte un aspect innovant pour elle en tant qu'auteur. Alliant une romance captivante et des personnages très humains, It Ends With Us est un récit où l'amour demande le sacrifice ultime.


Avis

J’ai hésité à écrire une chronique sur le dernier roman de Colleen Hoover, It ends with us. Pourquoi ? Parce que je suis tiraillée : oui ce livre était superbe mais… plusieurs petits points m’ont un peu gênée.


Bon… avant d’entrer dans le vif du sujet, laissez-moi vous dire que je suis une grande fan de CoHo. Elle a une façon de manier les mots bien à elle. Elle maîtrise l’art d’écrire et elle sait toujours comment nous toucher en plein cœur.


Néanmoins, je suis un peu confuse sur son dernier roman. Est-ce que It ends with us est mon roman préféré de CoHo ? Définitivement, non. Vais-je le relire ? Non plus. Vais-je le recommander ? Absolument.


Premièrement, je crois qu’il est important de souligner qu’il ne s’agit pas d’une romance légère. D’ailleurs, si je devais décrire It ends with us, je ne le qualifierais même pas de romance stricto sensu. Non, ce n’est pas beau, ce n’est même pas mignon. Ici c’est la parfaite réalité, bien souvent dure et crue. Une réalité qui vous brisera certainement le cœur.

Pas mal de lecteurs Outre-Atlantique se sont plaints du supposé triangle amoureux qui est décrit dans le résumé. Autant vous le dire tout de suite : il ne s’agit pas d’un triangle amoureux ici.


Alors de quoi est-il réellement question ? Sans trop en dévoiler, nous suivons Lily Bloom, jeune femme de 25 ans qui vit à Boston. Elle rencontre Ryle, un magnifique neurochirurgien volage et qui ne souhaite pas s’engager dans une réelle relation amoureuse. Un coup d’un soir voire un plan cul (parlons crûment) sont les seules choses qu’il lui propose. Mais ce n’est pas du tout ce que recherche Lily.

Les mois défilent et ces deux personnages finissent par se recroiser. Obsédé par la jeune femme, Ryle supplie littéralement Lily de lui accorder ses faveurs. Entêtée, elle s’y refuse jusqu’à ce que… Ryle finisse par plier et accepte d’entamer une relation amoureuse.


Le récit est ponctué par des aperçus dans le passé de Lily à travers des lettres qu’elle écrivait adolescente pour Ellen. Oui, Ellen DeGeneres, la fameuse présentatrice d’un talkshow américain. On apprend alors qu’à 15 ans, Lily vivait dans le Maine au sein d’une famille instable et que son père frappait sa mère. Elle rencontre également Atlas, un garçon de terminale qui squatte une maison abandonnée derrière chez elle, et qui deviendra son premier amour.

Pendant toute son adolescence, elle a détesté son père et s’est juré de ne pas ressembler à sa mère. Mais lorsque les rôles sont inversés, Lily sera-t-elle aussi intransigeante ?


Je crois qu’il est important de plonger dans cette histoire sans a priori. Mais s’il y a une chose à savoir à propos de It ends with us c’est qu’il s’agit d’un roman traitant de violences conjugales. Pourquoi est-ce important ? Parce que les scènes décrites sont très réalistes et, de ce fait poignantes et très dérangeantes.


Il y a quelques détails qui m’ont néanmoins chagriné. Mais comme je le dis, ce sont des détails. Le premier concerne la véhémence avec laquelle Lily affirme que jamais elle ne sera comme sa mère. Elle a vécu au premier plan les abus de son père. Elle sait reconnaître les signes de violence. Elle se jure que si l’homme qu’elle aime venait à lever la main sur elle, elle le quitterait sans un dernier regard. Et avec cette Lily, je ne suis on ne peut plus d’accord. Qui ne le serait pas d’ailleurs ? Elle en a toujours voulu à son père pour son comportement, mais également à sa mère qui l’a toujours défendu et a toujours essayer de lui trouver des excuses.

Alors, pourquoi… oui pourquoi ne met-elle pas en application tout ce qu’elle s’est toujours juré de faire quand elle se retrouve dans cette même situation ? Pourquoi trouve-t-elle des excuses ? Et des excuses elle en trouve, bon Dieu ! (Et même s’il y a des circonstances atténuantes, cela n’excuse en rien un comportement abusif. Ni maintenant, ni jamais !) Pourquoi essaye-t-elle de se persuader que son compagnon n’est pas une parfaite réplique de son père ?

Je n’ai pas étudié la psychologie, je n’ai pas d’expérience de violences conjugales dans ma famille ou chez mes amis proches. J’ai conscience que chaque cas est unique… et comme tout le monde, je sais que des études scientifiques montrent qu’un enfant ayant grandi dans un cadre familial aussi violent a plus de chances de devenir lui-même violent.

Mais est-ce qu’un enfant ayant été témoin de violences acceptera aussi facilement de les subir une fois adulte ? Alors oui, l’amour rend aveugle mais ça ne rend pas non plus stupide.


Il y a également une légère incohérence qui m’a enquiquiné mais si vous n’êtes pas dans le milieu médical, ça ne vous dérangera pas. Il est question d’un stage de trois mois à la fin de l’internat de Ryle. Après avoir vérifié s’il y avait des différences inter-pays, et bien non il n’existe pas de stage de trois mois mais de douze mois. Bon je chipote un peu, mais j’estime que c’est une information assez facile à trouver et qui aurait pu être corrigée.


Et enfin dernier détail où je vais être super vague : Atlas.

On sent qu’il a joué un rôle prépondérant dans la vie de Lily. Malheureusement, je n’ai pas trouvé ce personnage assez développé. Le peu qu’on sait de lui, nous l’avons à travers les lettres de Lily et ça m’a laissé un goût d’inachevé. La fin en elle-même est un peu trop rapide, comme si l’héroïne se disait « c’est Riri l’homme de ma vie mais comme c’est impossible entre nous, je vais me rabattre sur Fifi » (oui je cite les neveux de Picsou, et alors ? :p ). C’est à cause de ce détail central qui me fait dire que ce roman n’est pas une histoire d’amour mais plutôt une fiction sur les violences conjugales.

En revanche, même si ce roman n’a pas été aussi satisfaisant que ce que j’aurais souhaité, ce qui m’a encore plus touchée que l’histoire en elle-même, c’est la note de l’auteure (surtout ne lisez pas ça avant d’avoir lu tout le livre) qui lève le voile sur plusieurs aspects.


Bref, vous l’aurez compris cette histoire fait beaucoup réfléchir. Et c’est là la force de Colleen Hoover. It ends with us n’est pas une romance mais l’histoire d’une femme qui doit s’affirmer et se défendre. Mais si elle ne le fait pas pour elle, elle doit le faire pour ceux qu’elle aime et qu’elle souhaite protéger.


Il y a des livres que vous lisez pour le plaisir, pour vous évader ou encore rêver ; et d’autres pour comprendre, acquérir des connaissances, avoir de nouvelles perspectives. Dans le cas de It ends with us, il s’agit de cette dernière.



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