Amsterdam
Ayant déjà été à Bruxelles il y a quelques années et à Luxembourg-ville l’an dernier, je rêvais de compléter le Benelux. C’est maintenant chose faite grâce aux quatre jours que j’ai pu passer à Amsterdam. Aaah, la ville des canaux, des vélos, du fromage… et des coffee-shop. Si comme moi vous ne supportez pas la fumée (la provenance importe peu, la fumée restant de la fumée quoi qu’il arrive), pensez à prendre un foulard, son côté masque à gaz sera du plus bel effet ! La fumée des addicts est le seul point négatif (il m’en fallait bien un), car au final, malgré la pluie, ce séjour fut fantastique.
Notre Bed and Breakfast était à 15 minutes de la gare centrale, c’est-à-dire à côté (BnB Zuid-Oost Heesterveld [ZOH], allez-y les yeux fermés si c’est dans votre budget), et les transports ne sont pas si chers du moment qu’on prend à la journée, surtout pas au trajet. Faites bien attention à ça :/
Nous n’avons visité aucun musée. C’est un peu dommage, certes, mais avec la plupart quasiment à 20 € l’entrée, nous avons décidé d’utiliser plutôt notre budget pour bien manger et nous faire plaisir. La ville a de toute façon suffisamment à proposer sans avoir vitalement besoin de courir ses musées.
On se perd vite au milieu des canaux, les rues ont des noms imprononçables ! En gardant comme base la gare centrale, c’est assez simple au final, mais nous avons rarement rangé nos plans (et nos appareils photo). Il y a assez peu de voitures dans la vieille ville et dans le quartier des canaux, mais les vélos pullulent. Prenez garde en traversant ! On a toujours le nez en l’air dans cette ville, les maisons sont souvent un peu tordues pour faciliter l’écoulement des eaux de pluie, cela fausse les perceptions. En parlant de perceptions, certaines églises carillonnent très joliment, mais elles sont difficiles à trouver ! Perdez-vous, c’est le meilleur moyen d’apprécier la ville. Et ouvrez l’œil ! Il y a tellement de petits détails, le street-art est partout !
Nous avons beaucoup tourné dans le Centrum, le Quartier rouge (nous n’avons pas pu aller au Musée de la Prostitution, pas très cher mais fermé !), le Quartier chinois, la Place Rembrandt, le Béguinage, le vieux marché aux livres, l’Oude Kerke (la plus vieille église de la ville, à son pied, cherchez le sein. Oui oui, le sein ^^) et nous sommes retombés une dizaine de fois sur le Dam, la place centrale, dont les bâtiments sont à couper le souffle. Dans l’une des petites rues autour, foncez à la librairie Scheltema. Il y a pas mal de livres en anglais, la librairie est sur six étages avec une jolie vue sur les toits d’Amsterdam, et il y a tout là-dedans : c’est une librairie-bibiliothèque-café-salle de concert ! Un pur moment de bonheur, car des comme ça il n’y en a pas en France…
En parlant de bonheur, vous avez peut-être lu, vu – ou les deux – Nos étoiles contraires (J. Green, Nathan jeunesse, février 2013, 16,90 €) ?
Une petite (et très belle) partie de l’histoire se déroule à Amsterdam, et la ville a décidément une ambiance très romantique. Si vous connaissez Hazel et Augustus, vous apprécierez encore plus votre séjour (pour les ultra-fans, je vous invite à aller voir le petit compte-rendu sur ce blog, il recense quelques lieux de tournage avec des jolies photos).
Au gré des balades, si vous le pouvez, allez manger des poffertjes (prononcer « po-fête-tchuss ») à la Pancake Bakery (Prinsengracht 191). Avec un thé, c’était une pause idéale et pas trop chère, tout près de la maison d’Anne Frank. Nous n’y sommes donc pas rentrés, mais nous connaissions notre sujet. Récemment d’ailleurs sont sorties deux bandes dessinées adaptées du Journal, que je vous conseille toutes les deux. La première est vraiment une BD, la seconde est plutôt un roman graphique, car le dessin est moins animé, ce sont plutôt comme des photographies dessinées. Mais elles se complètent assez bien et laissent une impression presque aussi forte que le texte originel seul.
Le Journal d’Anne Franck, d’Ozanam et Nadji, éditions Soleil, janvier 2016, 17,95 €.
Anne Frank : biographie en BD, de S. Jacobson et E. Colon, éditions Belin, mars 2016, 17,50 €
Je regrette malgré tout de ne pas avoir été au musée Van Gogh, car j’ai une affection particulière pour ce peintre. Vivant à Paris, j’ai la chance de pouvoir aller régulièrement voir les quelques toiles qui sont au Musée d’Orsay, mais il faudra donc que je retourne à Amsterdam un jour ! D’ailleurs, en parlant de Van Gogh, si vous tombez un jour sur ce manga dans une librairie, Les deux Van Gogh (Hozumi, Glénat, mars 2016, 10,75 €), lisez-le sans hésitez ! Le dessin est superbe, et l’histoire revisite la vie de Vincent et de son frère Théo Van Gogh, dans un Paris fin XIXe siècle étonnant. Juste génial.
Dans un autre registre, n’hésitez pas à sortir des circuits touristiques pour aller chercher les anciens moulins reconvertis dans la ville (oui, Don Quichotte a de quoi s’en faire !), vous balader dans le Vondelpark (le Central Park d’Amsterdam, immense et très calme), ou pousser jusqu’au terminus du Tram 26, l’île de Haveneiland-West, l’un de mes coups de cœur. C’était tellement calme, ses rues si droites, ses petits ponts et sa plage tranquille, nous étions hors du temps.
Et enfin, pour un autre voyage dans la Quatrième Dimension, allez à NDSM. Découvert par hasard, cet endroit coup de cœur est situé au nord d’Amsterdam. Il est accessible en 15 minutes grâce à un ferry gratuit, depuis la gare centrale. Cela donne une belle vue sur les docks, avec une arrivée assez étonnante : un Botel, un sous-marin échoué et des containers résidentiels ! Sous la bruine qui tombait, le street-art prenait des allures post-apocalyptiques, il n’y avait personne à part nous, et c’était fantastique. Allez aux Amdock. Vraiment, allez-y.
On a parfois du mal à résumer une expérience, et cette ville se vit plutôt qu’elle ne se raconte. Pensez à passer à la Bibliothèque municipale, la vue est sympathique et le calme apaisant, mais surtout aussi à monter sur le toit-terrasse du Science Center NEMO (c’est gratuit), il y a quelques attractions ludiques et la vue est assez magnifique sur le port d’Amsterdam (et maintenant vous avez la chanson dans la tête ^^). Les deux sont juste à côté de la gare centrale.
Au final, le train ne met qu’un peu plus de trois heures et le bus reste plus accessible aux porte-monnaie mais met le triple de temps. Quoi qu’il en soit, si vous avez l’opportunité d’aller à Amsterdam un jour, n’hésitez pas :D
