Hunger Games, la trilogie - Suzanne Collins
Hunger Games #1, Suzanne Collins
PKJ, grand format, octobre 2009, 379 pages, 17,90 €. Hunger Games #2 [L'Embrasement], Suzanne Collins
PKJ, grand format, mai 2010, 399 pages, 17,90 €. Hunger Games #3 [La Révolte], Suzanne Collins
PKJ, grand format, mai 2011, 418 pages, 17,90 €.
Résumé de l'éditeur pour le premier tome :
Peeta et Katniss sont tirés au sort pour participer aux Jeux de la Faim. La règle est simple : 24 candidats pour un seul survivant, le tout sous le feu des caméras.
Dans chaque district de Panem, une société reconstruite sur les ruines des États-Unis, deux adolescents sont choisis pour participer aux Jeux de la Faim. La règle est simple : tuer ou se faire tuer. Celui qui remporte l'épreuve, le dernier survivant, assure la prospérité à son district pendant un an. Katniss et Peeta sont les « élus » du district numéro douze. Les voilà catapultés dans un décor violent, semé de pièges, où la nourriture est rationnée et, en plus, ils doivent remporter les votes de ceux qui les observent derrière leur télé...
Alors que les candidats tombent comme des mouches, que les alliances se font et se défont, Peeta déclare sa flamme pour Katniss à l'antenne. La jeune fille avoue elle aussi son amour. Calcul ? Idylle qui se conclura par la mort d un des amants ? Un suicide ? Tout est possible, et surtout tout est faussé au sein du Jeu de la Faim...
Pour la trilogie entière, je ne vais pas faire un résumé de chaque tome, mais plutôt donner mes impressions, parce qu'avec le film qui se prépare et l'évolution entre le premier et les deux tomes suivants, ça spoilerait plus qu'autre chose, et ça serait bien compliqué ! Le résumé de l'éditeur est là parce que faire un résumé qui n'y ressemble pas, désolée, je n'ai pas pu... Je pourrais parler des heures de ces trois livres, mais j'ai réussi à synthétiser en quelques lignes qui me semblent un peu misérables face à ce que j'ai ressenti pendant ma lecture.
Hunger Games, c'est une dystopie qui laisse un goût de cendres dans la bouche. Un premier tome, mélange d'Orwell, de Huxley et de Battle Royale pour adolescents tous âges confondus, puis deux tomes qui plongent plus profondément dans l'horreur et les complots, avec un refus total du bonheur, même quelques jours.
Des personnages humains, accessibles et pourtant auxquels on ne peut s'identifier, tellement ils sont compacts, solides, et si fragiles à la fois. Chacun a sa place, son impact, sa mort ou sa survie qui bouleverseront ou seront simplement oubliés.
Un rythme d'écriture haletant, trop rapide et parfois trop lent, en yo-yo déconcertant. Un épilogue doux-amer, et non pas grandiose, à taille humaine mais frustrant, car on nous a trop bien habitués aux happy ends, lorsqu'après un combat difficile les héros vivent sereins, pour la plupart. Mais Katniss, l’héroïne, la battante du premier tome, est utilisée, droguée, abattue : elle ne se bat plus pour sa propre survie mais pour celles de ceux qu'elle aime, et pour cela elle est prête à tout, même à devenir l'égérie d'une révolution qui pourrait être pire que le régime qu'elle veut renverser. Mais le combat final se fait sans cette héroïne, brisée, le geai moqueur qu'elle incarne semble alors se moquer d'elle.
Chaque nouveau chapitre est inédit, on ne peut rien deviner. C'est frustrant, mais c'est ce qui rend ces livres impossibles à lâcher avant la dernière ligne, même si on a mal au cœur... C'est une trilogie à contre-pied de tous les classiques du genre de la littérature young adults, c'est de la science-fiction, de la dystopie qui prend aux tripes, hyperréaliste, qui met mal à l'aise et pourtant nous éclaire sur ce que la nature humaine peut faire de pire, rien qu'avec l'idée simple mais dangereuse, inventée par les tyrans de l'Antiquité : "du pain et des jeux".
Un coffret réunissant la trilogie est disponible depuis novembre 2015 au prix de 54.45€ aux éditions PKJ.
