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Le mot qui arrêta la guerre - Audrey Alwett & Ein Lee

Le mot qui arrêta la guerre - Audrey Alwett & Ein Lee

Editions nobi nobi !, collection Soleil flottant, 26 mars 2015, 15,50 €

~ Résumé ~

Au bord du lac Yamagata, le plus bel endroit de la Terre, vivent deux frères. L’aîné, Shigeru, fait les plus vivants des origamis. Le cadet, Sei, peint les plus belles des calligraphies. Et un jour, parce que ça recommence toujours, le seigneur de la contrée déclare la guerre à un de ses voisins. Tout homme âgé d’au moins seize ans est contraint d’aller se battre sous sa bannière : Shigeru devra partir et peut-être mourir. Les deux frères n’ont plus que trois jours devant eux. Shigeru cherchera à plier mille grues, Sei peindra trois mots.



En ces temps troublés, ce livre est une bouffée d’air, parce qu’il a posé des mots sur le sentiment de vide qui me bloque depuis plusieurs semaines. J’ai été vraiment émue par cette lecture, assez rapide au final car le texte est court, mais je l’ai relu de nombreuses fois depuis. J’ai même le poster sur l’un de mes murs maintenant !


Le mot qui arrêta la guerre fonctionne par doubles pages, le texte incrusté là où il ne gênera pas le dessin. Dès la première page, le lac Yamagata semble vraiment être le plus bel endroit sur Terre, et les deux frères sont vraiment attachants. Si le graphisme manga des personnages peut embêter certains, il apporte pour moi une touche de moderne au milieu des décors classiques, telles des estampes aux couleurs et au dessin très doux, presque tendres, et donne du relief. Chaque double page donne un nouveau décor, parfois sans personnage humain, car la nature est un personnage à elle toute seule.


Si je savais comment tout allait forcément finir rien qu’avec le titre, la révélation du fameux mot m’a tiré des larmes. Et rire en même temps. Si comme moi vous aimez l’espoir, sous toutes ses formes, Le mot qui arrêta la guerre vous plaira. Sous la forme d’un conte, comme toutes les histoires de ce genre il y a une morale : elle est certes très simple et déjà rabâchée, car logique, imparable, et toujours oubliée. Elle est également pleine d’innocence, ce que nous avons aujourd’hui tous un peu perdu.



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